Cystite, infection urinaire : Cranberry, solutions naturelles, comment prévenir leur (ré)apparition ?

Par Agathe Thine, Journaliste santé & bien-être

Selon certaines études, 60% des femmes subiront une infection urinaire au moins une fois dans leur vie. Cette infection courante n’en est pas moins gênante et peut s’aggraver lorsqu’elle n’est pas soignée à temps ou correctement. Si les cystites aiguës doivent absolument être traitées par une prise d’antibiotiques ciblée, les plantes, et notamment la Cranberry, et certaines huiles essentielles, sont efficaces pour stopper une infection débutante et éviter les récidives.

Qu’est-ce qu’une infection urinaire ?

L’infection urinaire est une infection qui touche le système urinaire (vessie, urètre, uretères, reins). Les symptômes les plus courants sont :

  • Une douleur ou brûlure à la miction ;
  • Un besoin fréquent d’uriner ;
  • Une douleur ou une sensation de « pesanteur » abdominale ;
  • Parfois de la fièvre ;
  • En dehors de la première urine du matin, une urine foncée, à l’odeur forte, peut aussi être un symptôme.

Il existe différents types d’infection urinaire, selon les parties du système urinaire touchées :

  • La cystite, est l’infection urinaire la plus courante. Elle touche la vessie, le plus souvent inflammée par la présence d’une bactérie intestinale appelée Escherichia coli.
  • Non ou mal soignée, une cystite peut s’aggraver en pyélonéphrite : les bactéries remontent provoquant une inflammation aiguë du ou des reins. Ce cas représente une urgence médicale et doit être soigné rapidement avec des antibiotiques prescrits par un médecin.
  • Enfin, certaines infections sexuellement transmissibles peuvent provoquer des infections de l’urètre – appelées urétrite. Courantes chez les hommes, elles se soignent avec des antibiotiques.

Une analyse bactériologique des urines permettra de déterminer la présence, le niveau et le type d’infection bactérienne afin de pouvoir adapter au mieux le traitement antibiotique, qui devra être suivi scrupuleusement afin d’éviter une récidive.

Les femmes régulièrement sujettes aux infections urinaires finissent par reconnaître les symptômes dès les premières gênes et c’est à ce moment-là que la médecine naturelle (phyto et aroma-thérapies ) va être les plus utile et efficace.

Comment éviter les cystites ?

En complément d’un traitement naturel à base de plantes, quelques règles d’hygiène de vie simples sont à respecter pour limiter le risque de récidives :

  • Ne pas se retenir trop longtemps d’aller aux toilettes : la rétention des urines dans la vessie facilite l’adhérence des bactéries aux muqueuses ;
  • Boire au moins 1, 5 litres d’eau par jour ;
  • Uriner après les rapports sexuels ;
  • S’essuyer d’avant en arrière pour éviter la prolifération de bactéries anales – comme l’Escherichia coli – vers la région vulvaire ;
  • Porter des sous-vêtements en coton (éviter ceux en matière synthétique) ;
  • En cas de changements hormonaux (ménopause, prise de contraception), faites le point avec votre médecin. Si vous subissez des infections urinaires à répétition, cela pourrait être favorisé par un dérèglement hormonal.

Pourquoi les infections urinaires touchent plus souvent les femmes ?

Les femmes seraient 50 fois plus susceptibles d’être atteintes par une infection urinaire que les hommes. Cette injustice s’explique en premier lieu par une différence d’anatomie : l’urètre féminin étant de plus petite taille (environ 4 cm) que celui des hommes (environ 20 cm), les bactéries remontent ce canal urinaire et atteignent plus facilement la vessie, causant ainsi l’inflammation.
De plus, le fait de s’essuyer après avoir uriné peut favoriser la prolifération de bactéries anales vers la vulve. Enfin, les femmes enceintes sont d’autant plus susceptibles de souffrir de cystites que le fœtus fait pression sur la vessie et l’ensemble du système urinaire, facilitant ainsi la prolifération des bactéries.

Chez l’homme de plus de 50 ans, les infections urinaires sont le plus liées à un trouble de la prostate comme l’hypertrophie bénigne de la prostate. En augmentant de taille, la prostate comprime l’urètre, impliquant souvent une rétention d’urine favorisant les infections.

Infection urinaire : quels traitements ?

 

En médecine allopathique le traitement de la cystite va dépendre du stade auquel elle est diagnostiquée. Le traitement de choix étant la prise d’antibiotique, il existe un risque de résistance en cas de cystites – et donc de traitements – à répétition. De même, la prise d’antibiotique à répétition peut favoriser le développement de mycoses digestives et vaginales.

C’est là que les plantes et les huiles essentielles prennent toutes leur place : prise au début de l’infection, elles peuvent permettre de la résorber, et donc, d’éviter un traitement antibiotique.

La Cranberry : LA solution naturelle pour contrer les cystites

 

La Cranberry (canneberge en français) est une petite baie rouge acidulée originaire d’Amérique du Nord, qui appartient à la même famille que les airelles et les myrtilles.
Composée en majorité d’eau, elle est riche en antioxydants, notamment en vitamine C, et en fructose. Mais, c’est sa composition en proanthocyanidines (PAC), des tanins qui agissent comme défenses naturelles de la plante contre les microbes, qui assure son efficacité en empêchent les bactéries de se fixer à la muqueuse.

Comment fonctionne la Cranberry dans la prévention des infections urinaires ?

En effet, la propriété de l’Escherichia coli est d’adhérer aux tissus de son hôte. Les études1 ont notamment montré que, grâce à la présence de fructose et de PAC, la cranberry limite cette adhérence, empêchant la bactérie d’infecter la surface muqueuse.
L’efficacité était fonction de la dose prise : plus la dose est importante et plus la plante sera efficace.

Dès les premiers symptômes, il est primordial de boire beaucoup d’eau afin de faciliter l’évacuation des germes par les urines et d’empêcher les bactéries de se fixer aux parois des voies urinaires.

Cranberry : sous quelle forme ? Quelle posologie contre les cystites ?

Le jus de cranberries

Il y a peu de chances que vous trouviez facilement des cranberries chez le primeur, car cette petite baie rouge est très acide, ce qui la rend impropre à la consommation à l’état brut.
Elle existe toutefois sous forme de jus, mais attention à la qualité ! On trouve en effet de plus en plus de jus « à base » de cranberries. La plupart de ces boissons sont très sucrées pour cacher l’acidité – et/ou contiennent du jus concentré qui ne vous sera d’aucune utilité en cas d’infection urinaire.
Optez donc pour du « pur jus », facilement trouvable en magasin bio, à consommer plusieurs fois par jour, dilué dans de l’eau faiblement minéralisée.

Cranberry : les compléments alimentaires

Les compléments alimentaires à base de poudre cranberries déshydratées sont une solution plus simple et tout aussi efficace, à condition qu’ils soient de qualité (de préférence bio) et bien dosés en PAC.
A avoir toujours chez soi afin de pouvoir agir dès les premiers gènes, ces gélules ou comprimés doivent être consommés avec beaucoup d’eau (au moins 1,5 litre par jour).

Cranberry : Quelles contre-indications ?

Il existe peu de contre-indications à cette petite baie. Néanmoins, les personnes sous anticoagulants doivent demander l’avis de leur médecin avant de se supplémenter en cranberries.
En raison notamment de son acidité, une consommation excessive de jus de cranberries peut provoquer des troubles digestifs (reflux gastriques, douleurs intestinales, diarrhées…).

Les autres plantes efficaces contre les infections urinaires

A consommer en tisane ou en gélules de plantes séchées, la phytothérapie traditionnelle utilise d’autres plantes pour lutter contre les infections urinaires récidivantes.
Les plantes aux vertus diurétiques, vont permettre d’augmenter le volume des urines pour aider à l’élimination des germes par les urines, et les plantes antibactériennes vont aider à éliminer les germes responsables de l’inflammation et ainsi limiter les récidives.

Les plantes diurétiques

Les plantes diurétiques sont à privilégier dès le début de l’infection, sous forme de tisane, à raison de 2 cuillères à soupe de plante sèche pour 250 ml d’eau, ou de comprimés de plante sèche.

  • La busserole ;
  • La bruyère ;
  • Les queues de cerises ;
  • L’orthosiphon ;
  • La prêle des champs ;
  • La piloselle ;
  • Le sureau ;
  • La verge d’or ;
  • Le pissenlit.

Les plantes antibactériennes et stimulantes immunitaires

  • Le thym ;
  • L’échinacée ;
  • L’origan ;

Les huiles essentielles contre les infections urinaires

Si vous ne devez avoir qu’une huile essentielle (HE) dans votre armoire à pharmacie, c’est celle de tea tree (arbre à thé) ! Antibactérienne, anti-infectieuse, antivirale et anti-inflammatoire, l’HE de tea tree est également stimulante du système nerveux et antifatigue. En cas cystite, diluer 3 à 5 gouttes dans une cuillère à soupe d’huile végétale (amande, noisette, noyau d’abricot…) et masser le bas-ventre 2 fois par jour pendant au moins 2 semaines.

Il existe bien sur d’autres HE, efficaces contre les infections urinaires débutantes, pour leurs vertus antibactériennes, mais aussi analgésiques ou anti-inflammatoires. Elles peuvent être prises par voie orale à raison de 2 gouttes mélangées à une cuillère à café de miel, 2 fois par jour, pendant 1 semaine. Ou en massage du bas-ventre : diluer 3 gouttes d’HE dans une cuillère à soupe d’huile végétale et masser le bas-ventre 2 fois par jour pendant au moins 2 semaines :

  • L’HE de baies de genévrier. Elle est connue pour ses vertus diurétiques et anti-inflammatoires.
  • L’HE de Palmarosa est une antibactérienne puissante.
  • L’HE de clou de girofle est anti-infectieuse à large spectre
  • L’HE de sarriette des montagnes est une anti-infectieuse à large spectre, c’est également une
  • HE stimulante et tonifiante.
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